Tout a commencé en juin 2000, à l’invitation de Jean-Charles Vernælde, notre hôte strasbourgeois et instigateur du projet dont la grand-mère possédait un appartement à Merlimont-Plage et où il passait ses vacances
d’adolescent. Il a su convaincre les photographes de Chambre à Part d’abandonner momentanément leurs terres alsaciennes pour une aventure photographique particulière à Merlimont-Plage, le temps du pont du week-end de l’Ascension.
Les arguments en faveur d’une telle incartade photographique ne manquaient
pas tant cette localité et la région de la Côte d’Opale sont riches d’attraits et présentent des atours auxquels aucun photographe averti ne saurait résister.
Difficile de ne pas prêter une oreille attentive à l’Histoire de Merlimont-Plage, station balnéaire très en vogue au début du siècle et après-guerre. Difficile de ne pas écarquiller les yeux à l’évocation des anecdotes, des récits, des pratiques sociales et autres événements qui ont marqué les lieux et qui leur confèrent aujourd’hui une charge nostalgique indéniable que les photographes de Chambre à Part se sont rapidement proposé de questionner à travers l’image.
Cette quête, selon les principes moteurs propres à Chambre à Part depuis sa création, se devait d’être ouverte à d’autres photographes, d’autres créateurs et personnes qualifiées (critiques d’art, auteurs…) pour élargir
et partager les points de vue, enrichir les débats et confronter les
pratiques artistiques. Ce projet singulier ne pouvait que viser le long terme et la démarche collective qui le sous-tend se devait alors d’être placée sous les auspices de la bonne humeur et de la convivialité, du ludique et du travail.
C’est ainsi qu’est né le projet des Rencontres Photographiques de la Sirène
– du nom de la villa du bord de mer qui a servi de quartier général - à Merlimont-Plage, et qui va se dérouler tous les week-ends prolongés de l’Ascension et dont le présent ouvrage constitue en quelque sorte le point d’orgue, l’achèvement.